Projet TERCO2 : empreinte carbone des stratégies de terrassement
Projet TERCO2 – Empreinte carbone des stratégies de terrassement Page 62 sur 107 Une analyse similaire a été menée pour le compactage d’une couche de forme, selon le même principe (utilisation des grilles du GTR). Figure 26. Facteurs d’émission du compactage d’une couche de forme en fonction du type de matériau, du type de compacteur. Plusieurs conclusions peuvent être tirées de ce graphique : - Si l’on considère l’ensemble des valeurs, on constate une très grande variabilité des facteurs d’émis sion, avec un rapport de 1 à 8 entre les valeurs extrêmes, ramenées au m 3 de couche de forme mis en œ uvre. Il faut garder cette variabilité à l’esprit, lorsque l’on est amené à fixer une valeur unique de FE du compactage : la réalité des émissions pourra être significativement différente en fonction du contexte et du compacteur. - Cette variabilité des valeurs est toutefois à nuancer, car tous les cas illustrés ne sont pas équivalents : certaines combinaisons compacteur / type de sols sont théoriques et rarement retenues sur des chantiers (par exemple, on n’utilise en général pas de compacteur V2 pour mettre en œ uvre des couches de forme). - Le type de compacteur a un fort impact sur le facteur d’émission : par exemple, pour un même type de compacteur (monocylindre vibrant), le facteur d’émission est nettement plus faible pour un engin puissant et lourd (V5) que pour un engin plus léger (V2) : l’économie en termes d’émission de GES peut être d’un facteur 2.5 à 5. Cet enseignement est important et conforte en général les choix faits en chantier, puisqu’il est courant d’utiliser des engins puissants qui permettent d’obtenir un meilleur rendement économique. - Le type de matériau a un impact important sur le facteur d’émission du compactage : le compactage des matériaux plus argileux génère plus d’émission de GES toutes choses égales par ailleurs. Au contraire, les matériaux granulaires de bonne qualité (D2, D3) génèrent des émissions de GES plus faibles au compactage . - Le facteur d’émission du compactage d’une couche de forme est plus élevé que celui d’un remblai, toutes choses égales par ailleurs (même en considérant un niveau d’énergie intense pour la mise en remblai). Ce résultat est logique, car les exigences sur le compactage d’une couche de forme sont plus élevées que pour du remblai.
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