Projet TERCO2 : empreinte carbone des stratégies de terrassement

Projet TERCO2 – Empreinte carbone des stratégies de terrassement Page 61 sur 107 Figure 25. Facteurs d’émission du compactage d’un remblai en fonction du type de matériau, du type de compacteur et de l’intensité requise Plusieurs conclusions peuvent être tirées de ce graphique : - Si l’on considère l’ensemble des valeurs, on constate une très grande variabilité des facteurs d’émission , avec un rapport de 1 à 15 entre les valeurs extrêmes, ramenées au m 3 de remblai mis en œ uvre. Il faut garder cette variabilité à l’esprit, lorsque l’on est amené à fixer une valeur unique de FE du compactage : la réalité des émissions pourra être significativement différente en fonction du contexte et du compacteur. - Cette variabilité des valeurs est toutefois à nuancer, car tous les cas illustrés ne sont pas équivalents : certaines combinaisons compacteur / intensité / type de sols sont théoriques et rarement retenues sur des chantiers (par exemple, on n’utilise en général pas de compacteur V2 pour mettre en œ uvre des matériaux A1 avec une énergie intense). - Le niveau d’intensité du compactage a un fort impact sur le facteur d’émission (rapport entre 1 à 3 et 1 à 5 entre compactage faible et intense), ce qui est assez évident puisque pour un même atelier et une même nature de sol, un compactage intense nécessite plus de compactage (couches moins épaisses et/ou vitesse plus faible et/ou plus de passes). Néanmoins, le niveau d’intensité de compactage est en général subi, car il est fixé en fonction de l’état hydrique du matériau, des conditions météorologiques, des caractéristiques du sol et du remblai. Ce que l’on peut retenir, c’est que lorsque le GTR le permet, on cherchera à optimiser l’intensité de compactage, en jouant par exemple sur l’humidification ou le type d’extraction. - Le type de compacteur a un fort impact sur le facteur d’émission : par exemple, pour un même type de compacteur (monocylindre vibrant), le facteur d’émission est nettement plus faible pour un engin puissant et lourd (V5) que pour un engin plus léger (V2) : l’économie en termes d’émission de GES peut être d’un facteur 2.5 à 5. Cet enseignement est important et conforte en général les choix faits en chantier, puisqu’il est courant d’utiliser des engins puissants qui permettent d’obtenir un meilleur rendement économique. - Le type de matériau a un impact important sur le facteur d’émission du compactage : le compactage des matériaux plus argileux génère plus d’émission de GES toutes choses égales par ailleurs.

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