Projet TERCO2 : empreinte carbone des stratégies de terrassement

Projet TERCO2 – Empreinte carbone des stratégies de terrassement Page 34 sur 107 Il apparaît que dans les trois scénarii de réalisation de la couche de forme, l’outil PERCEVAL aboutit à des émissions de GES plus basses que celles obtenues avec les facteurs d’émissions établis par le CEREMA ou TERCO2. Une partie de cette différence provient du fait que l’outil PERCEVAL ne prend pas en compte l’excavation de déblais dans le bilan GES. Dans les scénarii du traitement des sols, les émissions obtenues à partir des FE du CEREMA montrent des valeurs plus élevées que les deux autres méthodes. La différence provient des facteurs d’émissions du transport sur chantier et de la fabrication du clinker, mais est en partie compensée par la mise en œ uvre et la mise en dépôt. D’une façon générale, on note des variations significatives dans les résultats obtenus d’un outil à l’autre, d’autant plus que si l’on va dans le détail des facteurs d’émissions par activité, les écarts sont encore plus importants, car certaines différences se compensent. 3.5.4 Bilan sur les outils et les données existantes L’analyse des bases de données et outils existants montre que le nombre d’outils permettant d’effectuer le bilan des émissions de GES des activités de terrassement au stade de conception détaillée d’un projet est relativement réduit. Par ailleurs, les outils étudiés en détail ne permettent pas de simuler tous les scénarii de terrassements imaginés dans le cadre de TERCO2 : soit parce qu’ils ne couvrent pas la totalité des activités de terrassement (cas de l’outil PERCEVAL), soit parce qu’ils nécessitent un niveau de détail sur les engins utilisés et leur durée d’utilisation non disponibles au stade d’étude envisagé (cas de SEVE). Un des enseignements de cette analyse des bases de données et outils existants est qu’ un des enjeux actuels de l’établissement de l’empreinte carbone des activités de terrassements reste la définition des facteurs d’émission de chaque activité élémentaire de terrassement, ramenés au volume de matériaux excavés, transportés ou mis en œ uvre. En effet, ce type de données est nécessaire pour comparer des solutions techniques au stade des études détaillées. Le constat a été fait que ce type de données est assez rare et ne couvre pas toutes les activités terrassement avec un niveau de détail adapté. Par ailleurs, les hypothèses ou sources de données ne sont généralement pas disponibles pour contextualiser ou préciser les valeurs. Si les consommations horaires des engins sont relativement bien connues, la difficulté est d’estimer le rendement propre à chaque engin, qui dépend de nombreux facteurs (contexte du projet, type d’engin, ratio production / stand-by…). Globalement, il manque des suivis complets et détaillés de chantiers, où tous les paramètres seraient mesurés (composition de chaque atelier, consommation associée à chaque engin, volume terrassé, fournitures extérieures, contexte, etc.). Enfin, il apparaît que les différentes sources donnent des résultats assez hétérogènes.

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