Projet TERCO2 : empreinte carbone des stratégies de terrassement
Projet TERCO2 – Empreinte carbone des stratégies de terrassement Page 14 sur 107 - L’approche multi-étapes : on considère le produit ou l’activité sur l’ensemble de son cycle de vie de l’extraction des matières première jusqu’à la fin de vie. Attention, cette approche sera restreinte par l’exclusion de certaines étapes que nous verrons par la suite. - L’approche mono-critère : seules les émissions de GES et donc l’impact sur le changement climatique est pris en compte. L’empreinte carbone consiste à traduire des données d’activité observables en émissions de gaz à effet de serre (GES) grâce à l’application de coefficients de conversion, également appelés facteurs d’émissions (FE). L’intérêt de l’empreinte carbone est de prendre en compte les 6 gaz à effet de serre listés dans le Protocole de Kyoto : - Le dioxyde de carbone (CO 2 ) , issu de la déforestation et de l’utilisation de combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz). Les émissions de CO 2 organique sont responsables de 69% de l’effet de serre induit par les activités humaines. - Le méthane (CH 4 ) , généré par la fermentation de matières organiques en l’absence d’oxygène (marais, rizières…) mais aussi par les fuites liées à l’utilisation d’énergies fossiles comme le gaz naturel ou le charbon, ou encore par l’élevage. Il est responsable de 18% de l’effet de serre induit par les activités humaines. - Le protoxyde d’azote (N 2 O) , il résulte de l'oxydation dans l'air de composés azotés et ses émissions sont dues pour 2/3 à l'usage de fumier et d'engrais. Il est également utilisé comme gaz propulseur dans les aérosols. Il est responsable de 5% de l'effet de serre induit par l'activité humaine. - Les gaz dits « industriels » (HFC, PFC, SF6) , car n’existant pas à l’état naturel mais produits par l’homme. Ils sont utilisés pour la production de froid, dans les climatiseurs, réfrigérateurs, et autres systèmes industriels. Même s’ils sont présents en très faible concentration dans l’atmosphère, certains d’entre eux ont un PRG (pouvoir de réchauffement global) très important. Cette méthode permet de couvrir de manière exhaustive l’ensemble des sources d’émissions : - Les émissions directes, émissions provenant des installations fixes ou mobiles situées à l'intérieur du périmètre organisationnel du projet, c'est-à-dire des émissions provenant des sources appartenant ou étant sous le contrôle du porteur du projet comme : la combustion d’énergie directe sur chantier, la consommation de carburant des engins, etc. - Les émissions indirectes, celles qui découlent des opérations et activités situées à l'extérieur du projet, qui proviennent de sources de GES n'appartenant pas au porteur du projet ou n'étant pas sous son contrôle, mais qui sont liées à des activités nécessaires à l'existence du projet comme : la fabrication des matériaux, le transport des matériaux, le déplacement des salariés, etc. Dans le cadre du bilan GES d’une organisation il est important de distinguer les émissions directes et indirectes. Dans le cadre de l’empreinte carbone d’un projet (chantier dans notre cas) cette distinction ne sera pas faite, toutes les émissions seront prises en compte indistinctement. Habituellement la réalisation d’une empreinte carbone se déroule en 6 étapes clés : 1. Préparation de l’étude : définition des objectifs, choix des outils et méthodes utilisés 2. Définition du périmètre : temporel, opérationnel, organisationnel 3. Collecte des données d’activités pour chaque poste d’émission 4. Sélection des facteurs d’émissions et le calcul des émissions de GES de chaque poste 5. Analyse des résultats et élaboration du plan d’action de réduction des GES 6. Synthèse de la démarche dans un rapport Dans le cadre du développement de notre méthode, nous nous appuierons sur ces étapes, afin de construire une méthode fiable et robuste.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy MTIzMTM=