RizRoute - Valorisation de coproduits rizicoles

RizRoute _ Livrable de restitution _ Appel à Projet FEREC 2022 3/32 Figure 2. Schéma de principe de la pyrolyse pour la production de biochars Le potentiel de production des biochars issus de la transformation de la balle de riz est estimé à 3 000 t et pour la paille de riz à 10 000 t soit au total 13 000 t de biochar /an à valoriser, et tout autant pour la bio-huile (+13 000 t). Tous ces co-produits (bruts et transformées) représentent des ressources im- portantes valorisables et des propriétés remarquables tant sur le plan agronomique qu’environnemen- tal puisque le carbone est stocké durablement dans les sols. C’est dans cette démarche, que la question de pouvoir séquestrer du carbone végétal dans les routes (décarboner) s’est posée. En effet, les professionnels des infrastructures routières sont obligés de ré- duire leurs impacts environnementaux en favorisant des solutions nouvelles de recherche de maté- riaux plus éco-responsables (Al-Sabaeei et al., 2020, Lal, 2008). C’est pourquoi l’enjeu premier de ce projet RizRoute est de voir s’il est possible d’élaborer des nouveaux liants bitumineux à partir de co- produits rizicoles en vue de séquestrer et de stocker du carbone végétal dans les bitumes et par là même, de réduire l’empreinte carbone issu de la construction et de la maintenance des infrastructures routières. Ce projet s’inscrit pleinement dans les enjeux liés au changement climatique, notamment par le C-végétal ayant des propriétés de puit de carbone en lien avec le programme 4p1000, de décar- boner au mieux les filières fortement liées à l’industrie du carbone fossile comme l’est celle des bi- tumes routiers et à répondre aux défis d’économie circulaire et de circuits courts avec dans notre cas la filière rizicole. A noter que la filière rizicole est très développée à l’internationale notamment dans les pays tropicaux, où les enjeux de développement d’infrastructures sont également importants. Pour rappel également, le programme 4p1000 initié par la France lors de la COP21 à Paris a pour défi de développer des itinéraires techniques afin de séquestrer dans le sol (1 er puit de carbone avec 800 GtC dans la couche 0-30 cm) la totalité du CO 2 émis annuellement par les activités humaines (3,4 GtC/an). Cette quantité annuelle de CO 2 représente 0.4 % de carbone à ajouter annuellement dans le sol par rapport au carbone contenu. Biochar ou C-Végétal Bio-huile Gaz combus- tibles

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