Fondation Ferec - PRototype d’Evaluation sur Voirie de l’Infiltration et Ruissellement de l’Eau

57 Rapport FEREC- Projet PREVOIRE- 2024 6. Conclusion générale et perspectives L’optimisation du choix des structures de voiries notamment en milieu urbain passe désormais par la connaissance de leur comportement hydraulique. L’ESTP en collaboration avec ROUTES DE FRANCE développe depuis 2021 un dispositif expérimental de laboratoire pour déterminer les propriétés de ruissellement et infiltration d’eau sur des structures de chaussées multicouches. Les différentes conclusions tirées de l’étude financée par FEREC sont les suivantes : 1. Sur le dispositif expérimental : - Concernant le simulateur de pluie utilisé, réglé à une hauteur fixe, il permet d’appliquer des pluies d’intensités variables et maitrisées sur toute la surface de la structure de chaussée (400 × 600 mm 2 ), moyennant l’utilisation d’eau osmosée et la prise en compte des pertes hors zone de travail. Elles sont appelées pluie fine : (avec une intensité réelle 3 mm/h quelle que soit la pente), pluie moyenne (avec une intensité réelle de 6 à 8 mm/h, fonction de la pente), pluie très forte (avec une intensité réelle de 34 à 48 mm/h, fonction de la pente). Une modification de la casquette disposée sur la structure améliorerait la technique de récupération des pertes d’eau hors structure. - Concernant le suivi des hauteurs d’eau ruisselées et infiltrées dans les deux bacs par les capteurs ultra-sons, la méthode retenue a été validée mais une optimisation des dimensions des bacs de récupération d’eau permettrait de gagner en précision , notamment pour les intensités de pluies faibles. - Concernant les capteurs de teneurs en eau, ils permettent de suivre la cinétique d’infiltration de l’eau dans des matériaux non liés. Une méthode d’installation des capteurs a été validée. Une calibration est nécessaire pour relier la permittivité mesurée à la teneur en eau réelle du matériau. Cette calibration dépend de la nature des matériaux et de leur compacité. Une première méthode a été proposée sur le matériau GNT testé mais devra être validée et ajustée sur un autre matériau. 2. Sur les matériaux testés : - Une méthode de calcul des coefficients de ruissellement cumulé et d’infiltration cumulé en fonction du temps a pu être proposée à partir des données fournies par les capteurs ultrason. - Pour le matériau de surface bitumineux BBMc, sans vides communicants, un ruissellement systématique a été observé, immédiat et rapide pour une pente élevée tandis qu’un phénomène initial de stagnation d’eau est constaté pour une pente plus faible ou une pluie fine voire moyenne. - Pour les matériaux bitumineux poreux d’épaisseur variable (4 cm pour surface ou 10 cm pour assise), avec ~20% de vides communicants, une infiltration d’eau systématique et immédiate est mesurée, la pluie traversant le matériau sans stagnation mesurée.

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