Performances Environnementales des Ouvrages Géotechniques sur leur cycle de vie (PEOGEO)
23 AP, respectivement. La part relativement élevée des fondations dans l’impact environnemental total d’un bâtiment, notamment en ce qui concerne le potentiel de réchauffement global, attire l’attention sur l’optimisation des matériaux de fondation. Pesta et al. (2021) ont utilisé l’analyse du cycle de vie (ACV) pour comparer dix structures de fondation en béton de granulats recyclés (RAC) avec deux structures de fondation contenant uniquement des granulats naturels (NA). Différents taux de remplacement de NA (30%, 50%, 100%), et différents mélanges de béton avec deux quantités de ciment et deux rapports eau/ciment ont été utilisés. Les résultats ont montré que l’utilisation de RAC peut être bénéfique pour certaines catégories environnementales, mais pas pour toutes, et que les résultats dépendent largement du mélange de béton utilisé et du pourcentage de remplacement de NA par RAC. Yang et al. (2018) ont calculé le bilan énergétique et les émissions de GES, PM2.5, SO 2 et NO X sur le cycle de vie d’un parc éolien offshore en Chine, en tenant compte des fondations (unité fonctionnelle 1 kWh sur le réseau d'électricité). Les fondations ont été les plus grands contributeurs au bilan énergétique, représentant 38,7 % de la consommation d’énergie totale (2,28E+09 MJ). En fin de vie, les scénarios de recyclage considèrent que tous les équipements situés au-dessus du fond de la mer sont démontés et transportés avec un taux de recyclage supposé de 90 % pour le fer et l'acier et de 95 % pour le cuivre. Les résidus sont éliminés. Puisque le recyclage des éoliennes et des fondations contribue à réduire la demande en matériaux vierges, il est traité comme un avantage en termes de ressources et les revenus énergétiques et environnementaux associés sont déduits lors du calcul. Lorsque les activités de recyclage sont prises en compte en fin de vie, la consommation d’énergie du parc éolien étudié diminue de 24,2%, ce qui suggère que le recyclage et la réutilisation des éoliennes et des fondations ne doivent pas être ignorés dans la pratique. La fondation a également été le plus grand contributeur aux émissions de gaz à effet de serre et PM2.5, avec 42 % et 47% des émissions totales, respectivement. c. Techniques d’amélioration du sol Pour les études qui ont abordé le sujet des techniques d’amélioration du sol, le sujet principal était la comparaison entre les différentes techniques, et entre techniques traditionnelles et techniques alternatives. Raymond et al. (2017) ont étudié l’impact environnemental de cinq méthodes d’amélioration du sol : le mélange profond du sol, Deep Soil Mixing (DSM), qui consiste à mélanger mécaniquement le sol in situ avec un coulis pour améliorer la résistance du sol, le remplacement par vibration, Vibro Replacement (VR), reposant sur la construction de colonnes de granulats à l'aide d'une sonde vibrante pour densifier les sols in-situ et les remblais avec des graviers compactés ou des roches concassées, le vibro-compactage, Vibro Compaction (VC), basé sur la densification des sols sans cohésion et à faible teneur en fines par pénétration et vibration d'une sonde, le compactage dynamique profond, Deep Dynamic Compaction (DDC), impact répété et contrôlé d'un poids lourd, suspendu à une grue, sur la surface du sol selon un modèle de grille pour densifier les sols lâches ou poreux, l’installation de drains antisismiques, EarthQuake Drains (EQD), tuyaux ondulés enveloppés dans un tissu filtrant bien ajusté. Ils sont installés verticalement pour assurer le drainage de la pression interstitielle pendant un événement sismique, réduisant ainsi le risque de dommages causés aux
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