Performances Environnementales des Ouvrages Géotechniques sur leur cycle de vie (PEOGEO)
22 Sandanayake et al. (2016) ont développé un modèle pour estimer et comparer les émissions de gaz à effet de serre (CO 2 , CH 4 , et N 2 O) lors de la construction de fondations. Ce modèle prend en compte les étapes de production des matériaux, de transport (matériaux et équipements) et d'utilisation des équipements. Ces étapes contribuent en moyenne à respectivement 67%, 14% et 19% des émissions de GES. Cette répartition à l’échelle de la fondation illustre une contribution importante de l'utilisation des équipements et du transport. Par conséquent, lors de la construction des fondations, les approches de réduction des émissions devraient se concentrer également sur les étapes d'utilisation des équipements et de transport, en adoptant des mesures appropriées dans la sélection des machines et des équipements. Li et al. (2016) ont fourni un cadre pour évaluer les émissions de GES des processus de construction de plusieurs bâtiments en Chine, y compris les fondations des bâtiments. Pour un bâtiment commercial étudié, les fondations étaient responsables de 28 % des émissions totales de GES du bâtiment. Pour cette fondation, les activités de construction reliées aux armatures et les armatures étaient responsables de 40 % des émissions totales, tandis que le travail et le béton étaient responsables de 28 %. Pour un bâtiment scolaire avec des fondations sur pieux, les fondations étaient responsables de 11 % des émissions totales de GES. Un bilan d’énergie intrinsèque ( embodied energy ) et des émissions de CO 2 (embodied carbon) du berceau à la porte a été effectué pour un bâtiment résidentiel en béton armé de plusieurs étages, dans une université sri-lankaise (Kumanayake et al. 2018). Les fondations en béton armé du bâtiment ont contribué à 11 % de l’empreinte carbone totale du bâtiment et à 5 % de son énergie intrinsèque. Emami et al. (2019) ont étudié les impacts causés par un bâtiment résidentiel multi-étages à éléments en béton et une maison individuelle en bois, situé en Finlande, incluant toutes les étapes de construction (étapes A1 à A5, selon la norme EN 15804) ainsi que les fondations. Deux logiciels ACV différents, Gabi et SimaPro, ont été utilisés et les résultats ont été comparés. Les résultats montrent que le choix de l’outil affecte significativement les résultats. Pour l’ensemble du bâtiment, la différence est significative, environ 15 %, y compris dans la catégorie la plus largement évaluée, le changement climatique. Dans les autres catégories, les estimations diffèrent de plus de 40%. Ces résultats sont également applicables aux fondations, puisque les deux logiciels ont donné une contribution d’environ 10% du réchauffement global total du bâtiment pour les fondations, tandis que pour les autres catégories d’impact, les résultats étaient très différents entre les deux logiciels. Ces différences s’expliquent principalement par les bases de données utilisées dans les deux logiciels : ecoinvent dans SimaPro et base de données Gabi dans l’outil éponyme. L’énergie intrinsèque des matériaux (PEI), le potentiel de réchauffement global (GWP) et le potentiel d’acidification (AP) des matériaux de fondation de huit maisons familiales en maçonnerie construites en Slovaquie ont été examinés par Ondova et al. (2016). Les maisons diffèrent par leur nombre d’étages, la surface, le nombre de chambres etc… La contribution des fondations à l’impact environnemental de l’ensemble du bâtiment a également été déterminée. Les résultats ont révélé que l’énergie intrinsèque moyenne (PEI) des matériaux de fondation par m 2 de surface de bâtiment était de 832 MJ/m 2 , et que les émissions intrinsèques moyennes étaient de 71,6 kg CO 2 eq/m 2 pour le GWP et de 0,23 kg SO 2 eq/m 2 pour le AP. L’impact environnemental des matériaux utilisés pour la construction des fondations, calculé par volume construit, a atteint les valeurs moyennes de 206 MJ/m 3 (PEI), 17,6 kg CO 2 eq/m 3 (GWP), et 0,06 kg d’eq SO 2 /m 3 (AP). La part des matériaux de fondation dans l’impact environnemental global des bâtiments en maçonnerie a été calculée comme étant, en moyenne, de 15 ; 22,8 et 13,3 % pour le PEI, le GWP et le
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