Optimisation de la maintenance des ouvrages en maçonnerie e en bois par analyse d'image (OMOMBAI)
2 Cela permet d’identifier les zone plus humides, donc pour ce qui est de la pierre, plus poreuses et donc plus susceptible de lixiviation. Acikgoz et al 2017, ont utilisé le scan laser pour identifier les pathologies liées le tassement différentiel pendant des travaux. Ils ont construit plusieurs nuages de points à différentes époques des travaux et ont pu comparer les nuages de points entre eux pour déterminer le déplacement vertical et les rotations des voutes. Cabaleiro et al (2017) utilisent le scan laser pour déterminer les caractéristiques des fissures sur une poutre en bois. En particulier, sont déterminées la longueur, l’aire, la largeur maximale, l’orientation. Par contre ils travaillent en projection sur une surface, ce qui fait que l’aspect volumique de la fissure n’est pas étudié. Cavalagli et al (2020) reconstruit l’image 3D surfacique d’un pont à l’aide de photogrammétrie aérienne (utilisation d’un drone). Par contre, en plus des coordonnées 3D des points, sont étudiées les couleurs, ce qui permet d’obtenir des informations supplémentaires sur l’endommagement du pont (en plus des vides représentant la perte de matière et les fissures). Le modèle est aussi utilisé pour réaliser une analyse par éléments finis, par simplification du nuage de points. La différence entre le nuage simplifié et le nuage brut est en moyenne inférieur à 5mm. Costa- Jover et al (2019) ont utilisé le scan laser pour comparer différentes voutes d’une cathédrale, supposées être identiques, leur comparaison issue de nuages de 624 millions de points souligne leurs différences. Gressin et al (2013) travaille sur l’ensemble des points issus de photogrammétrie pour identifier les lignes, les surfaces et les amas de points non structurés. A partir de là, il peut comparer deux nuages de points ce qui apporte des informations sur l’évolution dans le temps d’une structure. Jalon et al (2021), proposent une méthode pour identifier le recul d’une surface dans le temps. Ils travaillent sur des surfaces de monuments historiques, constituées de différents reliefs et de différents matériaux avec des modes d’endommagement différents. Ils utilisent une démarche probabiliste pour identifier le dommage et son évolution. Napolatino et Glisic en 2019 utilisent la photogrammétrie pour mesurer la largeur de fissures sur des structures maçonnées. L’objectif est de trouver l’origine de ces fissures avec un modèle DEM. Pancani et Bigongiari (2020) construisent un modèle 3D surfacique d’une forteresse médiévale en combinant le scan laser et la photogrammétrie. Ils réalisent un diagnostic structurel des restes de cette forteresse à l’aide de cette image 3D. Riveiro et al en 2011 réalisent un modèle surfacique 3D issue de la photogrammétrie d’un pont en maçonnerie pour faire l’analyse structurale du pont. En 2016, Riveiro et al, réalise une segmentation du nuage de points dans le but d’identifier les différents éléments d’un pont en maçonnerie. Schueremans and Van Genechten (2009) le scan laser est utilisé pour obtenir un nuage de points afin d’avoir la forme exacte des voutes et pouvoir étudier correctement leur stabilité. Ech (2007) dans sa thèse a caractérisé les déformations obtenues sur des éprouvettes soumises en surface à des sollicitations cycliques. Cette caractérisation a été réalisée à partir d’un relevé du relief de leur surface à partir d’une machine à mesurer laser 3D. 1.4 Etude proposée L’étude va se concentrer uniquement sur le développement d’outils d’analyse de nuages de points colorisés, une fois consolidés, indépendant donc du mode d’acquisition. Les caractéristiques utilisées devront décrire la répartition des vides, leurs profondeurs, les distances inter vides, leurs statistiques (volume moyen, hauteur moyenne, médiane ou écart type des profondeurs), leur structuration dans l’espace (analyse géostatistique). L’inverse des vides, les reliefs seront analysés de la même façon. Ces caractéristiques seront définies globalement sur la structure mais aussi par zone (grâce à des fenêtres glissantes de taille croissante), pour pouvoir identifier les localisations de dommage. L’intérêt est de développer des indicateurs robustes qui puissent être comparés à ceux d’une inspection précédente faite avec un appareil différent, avec un opérateur différent qui n’aura pas pris les mêmes origines. Dans un premier temps seront décrits les différentes opérations subies par le nuage de points afin d’identifier des caractéristiques principales. Puis différentes structures ou élément de structure (en bois, en maçonnerie) seront étudiées afin de relier ses caractéristiques à leur évolution ou à leur état. Enfin le résultat issu du dépouillement d’un essai sera présenté.
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