Fondation Ferec - La transition de l'eau dans les chantiers de Travaux Publics

La transition eau dans les chantiers de travaux publics 60 Les besoins en eau ont augmenté en raison de la nécessité de gérer davantage les poussières pour des raisons sanitaires ( Plan de protection de l’atmosphère prescrit des mesures sur l’envol des poussières ) et en réponse aux conditions météorologiques, comme les fortes chaleurs. L’augmentation des stocks d’eau pluviales et de pluie répond à ces besoins. En effet, les eaux pluviales récupérées sur le site sont principalement utilisées pour l'arrosage des pistes et des installations, ce qui permet de limiter le ré-envol des poussières. Elles sont également essentielles pour d'autres activités, notamment le nettoyage des matériaux, une opération nécessitant entre 20 et 30 m³ d'eau pour traiter 100 tonnes de matériaux, et le concassage. Enfin, la nécessité de se conformer aux arrêtés préfectoraux en période de sécheresse , qui peuvent imposer des limitations sur l’utilisation de l’eau du réseau, motive ces actions. La plateforme a installé une cuve de récupération d'eau de pluie pour garantir une autonomie d'environ 2,5 semaines, permettant ainsi de maintenir son activité en assurant une gestion efficace des poussières. Facteurs favorables Levier • Obligation réglementaire des sites ICPE qui permet d’ envisager les eaux non conventionnelles dans l’activité ; • Prise de conscience par un suivi des prélèvements et consommations d’eau (DREAL) ; • Augmentation des besoins en eau ; • Objectif de maintenir l’exploitation en cas de sécheresse. • L’activité, la taille et la configuration des sites qui facilite le stockage ; • Choix d’une solution technique couplée avec la réduction des consommations d’eau ; • Accompagnement sur la partie réglementaire (DREAL) et le dimensionnement (géomètre). Points de vigilance Freins • Un coût supplémentaire à prévoir avec le traitement de l’eau et la maintenance du dispositif ; • Les dispositifs de stockage non enterrés sont soumis aux aléas climatiques (gel, orage) ; • Besoin de suivi régulier du système : filtration, pompage, hors-gel. • Besoin de prévoir la pluviométrie et les volumes d’eau disponibles à partir des surfaces de ruissèlement ; • Besoin de suivre la qualité des eaux et de prévoir l’entretien des équipements pour éviter les risques de contamination et de chargement en matières en suspension. • Emprise importante des dispositifs de récupération d’eau sur le site ; • Un coût de l’installation élevée par rapport au chiffre d’affaires. Figure 21. Retours d'expériences des dispositifs de récupération des eaux de pluie et pluviale sur deux plateformes de recyclage et une carrière (observation de juin 2024)

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