Fondation Ferec - La transition de l'eau dans les chantiers de Travaux Publics

La transition eau dans les chantiers de travaux publics 58 Ce type de comptabilité intégrée permet de croiser les enjeux financiers et non-financiers, traduits par des valeurs monétaires (dépenses en euros nécessaires à la préservation d’un hydrosystème). Il existe des études de cas qui permettent d’approximer le coût de restauration des aquifères et le coût d’adaptation en cas de sécheresse et d’urgence. Une étude sur la recharge artificielle d'une nappe phréatique à Beaumon t 31 ( Ardèche) a estimé le coût du réapprovisionnement à 140 €/m 3 , donnant une idée de la valeur monétaire des ressources en eau souterraines. Ce coût est multiplié lorsqu’il intègre la restauration d'un aquifère, ainsi que dans des situations de pénurie aggravée. Le coût de l’eau, évalué à partir du coût de la restauration d’un aquifère, est estimé entre 670 €/m 3 et 900 €/m 3 en ce qui concerne trois études de cas développées sur les approvisionnements en cas de sécheresse et d'urgence. La méthode utilisée pour l'établissement des coûts consistait à diviser le coût d'investissement en dollars américains par le montant quotidien récupérable du stockage (Managing Aquifer Recharge, UNESCO, 2021). La prise en compte de la préservation du capital eau interroge le rôle des entreprises, et celui des instances qui assurent le service de l’eau dans la préservation des hydrosystèmes. Les redevances touchées par les agences de l’eau visent à internaliser les coûts environnementaux dus à la pollution et aux prélèvements d’eau. Dans le cas où les entreprises prélèvent directement dans le milieu, et n’utilisent pas les services de l’eau, elles payent les redevances pour prélèvement et pollution d’eau d’origine non domestique. Le plan Eau et le projet de loi finance (2024), mis en vigueur en 2025 dans le cadre des 12 ème PPU des agences de l’eau, prévoient une réforme des redevances entre les diverses catégories d’usagers pour mieux intégrer les enjeux de durabilité. Celle nouvelle fiscalité impliquerait (MEDEF, 2024) : - Un transfert de charge des usagers raccordés vers les industriels non raccordés de l’ordre de 40M €/an. - Une augmentation des redevances pour prélèvements de l’ordre de 20 millions € pour les industriels (8% des prélèvements) 3 1 Création d’une nappe phréatique artificielle, Beaumont

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