Fondation Ferec - La transition de l'eau dans les chantiers de Travaux Publics

La transition eau dans les chantiers de travaux publics 57 Plusieurs outils peuvent être adoptés pour mettre en place un Plan Eau en termes de suivi d’un plan de transition eau. Ces outils, du moins avancé au plus avancé, sont : ▐ La cartographie le cycle de l’eau d’un chantier avec les opérateurs et les chefs de chantiers en dissociant les eaux de process des eaux destinées aux usages courants pour identifier les points de consommation et les points d’action ( FICHE OUTIL 3 : Annexe 6 ) ; ▐ Installer des sous-compteurs d’eau connectés sur des postes clés pour identifier les principales consommations d’eau et les usages ; ▐ Analyser l’évolution des factures d’eau pour mesurer les ratios d’eau consommés par chantier ; ▐ Mettre en place des indicateurs de suivi des prélèvements et des consommations. 2.3. Identifier des critères extra-financiers de durabilité forte communs aux services de l’eau et aux entreprises L’approche de la durabilité forte est une interprétation de la notion de développement durable. Elle considère le financement du coût de renouvellement et de restauration du « capital naturel » comme le critère essentiel et qui engage la responsabilité de celui qui l’internalise dans son activité et qui en tire profit. Elle est intéressante à mobiliser pour souligner les efforts financiers de préservation dans la comptabilité des organisations (méthodologie CARE) par l’intégration du capital eau dans le modèle d’affaire. L’autre singularité est la requalification des flux d’eau entrants et sortants de l’organisation et sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Elle différencie dans les investissements les dépenses de préservation (infiltration à la parcelle, traitement) des dépenses d’évitement (utilisation d’une machine moins consommatrice d’eau, multi-usage, infrastructure de collecte des eaux de pluie). Exemple : une entreprise achète de l’eau à un fournisseur ; elle doit intégrer au coût d’achat de l’eau un surcroit correspondant à la préservation « capital-eau », si le fournisseur avait mise en place des actions de préservation et de restauration. Exemple : une entreprise prélève directement dans la nappe après autorisation de pompage ; elle doit intégrer au coût du dispositif un surcroit correspondant à la remise en état de la nappe, si les seuils de préservation sont dépassés.

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