Fondation Ferec - La transition de l'eau dans les chantiers de Travaux Publics
La transition eau dans les chantiers de travaux publics 43 La quantité d’eau prélevée peut suffire au calcul. Toutefois, il peut être intéressant d’évaluer séparément la quantité d’eau consommée et rejetée quand les critères de qualité du chantier pour des usages qui consomment de l’eau potable ne permettent pas d’envisager d’autre s types d’eau , cela peut être le cas des liants hydrauliques. ▪ La quantité d’eau consommée correspond à l a quantité d’eau prélevée qui est réellement absorbée. Elle ne peut pas être réintroduite dans le milieu après usage ; ▪ La quantité d’eau rejetée dans lemilieu ou dans le réseau d’assainissement correspond à la différence entre l’eau prélevée et l’eau consommée. Une fois ces volumes connus, on peut en déduire la part d’eau théoriquement substituable , c’est -à- dire la part d’eau qui peut être remplacée par de l’eau de pluie. Rappelons que l ’eau consommée pour la boisson notamment doit être déduite de la part d’eau substituable. N ous aboutissons à d’un côté « la demande » en eau de pluie (la part d’eau substituable) et « l’offre » d’eau de pluie (la quantité récupérable), ce qui permet d’évaluer un potentiel de substitution , en prenant le minimum des deux valeurs. L'évaluation du potentiel de substitution en eau sur les chantiers analyse les besoins spécifiques selon les types de travaux, en se basant sur les retours d'expérience des professionnels. Les ratios de consommation d’eau, calculés en m³ par heure de travail, permettent d’estimer les volumes nécessaires pour des usages comme la brumisation ou le compactage. Les données montrent une forte variabilité selon les pratiques et conditions des chantiers. La gestion des approvisionnements joue un rôle clé dans l’adoption de solutions alternatives, notamment l’utilisation d’eau de pluie. Cette question ouvre sur l'analyse des critères de substitution de l'eau potable par l'eau de pluie. 3. Constat sur les critères pour la mise en place de solutions de réutilisation d’eau de pluie à partir des retours d’expériences Il s’agit de synthétiser les constats que les retours d’expériences ont permis pour mettre en avant les bénéfices, les freins et leviers identifiés à la réutilisation des eaux de pluie. Ils sont agrémentés de la synthèse de l’ Association française des professionnels de l'eau et des déchets (ASTEE) « Favoriser le recours aux eaux non conventionnelles » publié en 2023. Ces éléments sont synthétisés dans le tablea u Figure 17.
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