Fondation Ferec - La transition de l'eau dans les chantiers de Travaux Publics

La transition eau dans les chantiers de travaux publics 19 1.2.2. Quid de l’eau dans l’économie du chantier ? L’absence de suivi comptable de l’eau dans les organisations rend difficile l’interprétation du poids de l’eau dans l’économie du chantier. A titre d’exemple, pour un chantier de démolition à Valence alimenté en eau de la ville, l’eau représente moins de 0,25% du coût initial du projet. L’analyse fine des données d’une entreprise de terrassement a mis en évidence un couplage entre l’évolution du chiffre d'affaires et le prélèvement en eau (Figure 6) . Malgré la spécificité de cette approche, la dépendance entre l’augmentation du volume d’activité et la disponibilité en eau pour certains métiers de la construction est réelle. Si l’eau n’a pas un poids important dans l’économie du chantier, la prise en compte des coûts indirects de l’eau renverse cette pondération. Deux pistes existent pour quantifier ces coûts indirects de l’eau : 1. La gestion des conséquences du changement climatique en termes de qualité et de quantité ou de risque de sécheresse va nécessiter des investissements important de la part des entreprises et des collectivités et peut produire un effet ciseau entre baisse des recette et hausse des dépenses (Sobriété : vers un nouveau modèle de financement des services d’eau et d’assainissement, juillet 2024 ) ; 2. Plus difficile à quantifier, la difficulté d’approvisionnement a des conséquences importantes sur la continuité de l’activité et la performance économique , mais également entraîner des conflits d’usages entre les acteurs économiques ayant des usages susceptibles d’avoir un impact plus lourd sur le milieu ( Caractérisation socio-économique des usages de l’eau ) .

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