CIOGEN : Calcul des Impacts des Ouvrages de GENie civil

CIOGEN Rapport pour la fondation d’entreprise FEREC Novembre 2022 7/34 1 INTRODUCTION En 2010 a été lancé le groupe de travail DIOGEN (DIOGEN, 2010) de l’Association Française de Génie Civil (AFGC). DIOGEN, acronyme de Données d’Impact pour les Ouvrages de GENie Civil , fournit une base de données environnementales de matériaux de construction dont les principales caractéristiques sont les suivantes : - les matériaux sont ceux utilisés dans le domaine du génie civil sur le territoire national ; - les impacts environnementaux sont calculés d’après la méthode d’Analyse du Cycle de Vie (ACV) selon la norme en vigueur – actuellement NF EN 15804+A1 (AFNOR, 2014) ; - la qualité de la donnée est évaluée d’après une matrice de pedigree ; - la base est libre d’accès sur internet et peut être alimentée par une nouvelle donnée en soumettant une fiche au groupe de travail. Cette base rassemble donc des données spécifiques au secteur de la construction en France . Désormais, il devient indispensable de passer de l’échelle du matériau à l’échelle de l’ouvrage . Cependant, alors que les obligations environnementales se développent, il n’existe pas d’outil adapté à la réalisation d’ACV d’infrastructures ou d’ouvrages d’art (OA) à partir de la base de données DIOGEN. Le projet CIOGEN, pour Calcul des Impacts des Ouvrages de GENie civil , vise à pallier ce manque afin d’intégrer la démarche ACV concrètement, dans une logique de progrès et de protection de l’environnement, à la conception des ouvrages. Une première version de l’outil a été développée de 2010 à 2013 : CIOGEN v1, sous forme de tableur Excel, permet d’effectuer une ACV tronquée s’appuyant sur la base de données DIOGEN et la base de données généraliste ecoinvent (Ecoinvent). CIOGEN v1 avait pour but d’être expérimental et évolutif afin d’apprécier l’amélioration de la qualité des données et des méthodes d’évaluation. Nos travaux visent à faire évoluer cet outil selon trois axes : - compléter le modèle (en termes de composants de l’OA, procédés de construction, étapes prises en compte pour chaque procédé) afin de pouvoir réaliser des ACV complètes d’OA, en affichant les données de manière transparente afin qu’elles puissent être critiquées et améliorées ; - permettre une gestion plus pratique des mises à jour lorsque les données et les méthodes d’évaluation d’impacts évoluent ; - décliner l’outil en différentes variantes selon le stade d’avancement du projet de construction, afin de s’adapter aux objectifs de l’utilisateur et aux données en sa possession à ce stade. Figure 1. L’ACV : une méthode multi-étapes et multicritères. (Image : d’après (Risch, Roux, & Boutin, 2012))

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