Projet AERICA (Agrégats d’Enrobés Recyclés Introduits dans les Chaussées Aéronautiques)

Rapport d’avance du projet AERICA (Agrégats d’Enrobés Recyclés Introduits dans les Chaussées Aéronautiques) v0p6 du 25/11/2024 RAP/DEP/OPE/xx-xxx 29 / 53 de l’infrastructure. Il est donc choisi de réaliser les essais avec une charge cible de 40 t, soit près 1,5 fois la valeur de RSER. 4.2.3.Détermination du nombre théorique de cycles à la rupture Des simulations numériques ont été effectuées à l’aide du logiciel Alizé-Aéronautique afin de déterminer le nombre théorique de cycles de chargement/déchargement à la remorque de portance afin d’atteindre le dommage de 1 sur le critère de fatigue des enrobés, et donc la fin de vie théorique de la structure. Pour ces nouvelles simulations, la charge de 40 t retenue précédemment est considérée. Pour ces nouveaux calculs, deux paramètres doivent être fixés avec attention : - Le risque de calcul : linéaire théorique à reprendre à la fin de vie de la chaussée ; - La température équivalente : température constante conduisant au même endommagement que les endommagements cumulés calculés aux températures réelles. Dans le cadre d’un dimensionnement neuf, le risque de calcul est choisi entre 2,5% et 5%, conformément aux préconisations de la méthode [3]. Dans le cadre de cette étude, l’objectif étant d’atteindre une rupture certaine des sous-planches, ce risque doit être augmenté. Des simulations ont alors été réalisées en faisant varier ce paramètre jusqu’à 99%, et ce pour plusieurs cas de température équivalente. Les résultats obtenus sont détaillés en Figure 23. Il convient de noter que les endommagements correspondant au critère dimensionnant sont identifiés en orange ; ils sont identifiés en vert dans le cas contraire. Les observations suivantes peuvent être faites : - Le nombre théorique de cycles augmente substantiellement avec le risque de calcul. - Le critère de fatigue des enrobés reste prépondérant jusqu’à atteinte d’un seuil au niveau du risque de calcul. Ce seuil varie en fonction de la température équivalente : plus la température équivalente est basse, plus le risque de fissuration des enrobés augmente et plus le risque d’orniérage diminue, engendrant l’inversion de critère prépondérant. En somme, le nombre de cycles varie en fonction de la température équivalente, avec deux phénomènes en compétition : (i) la rigidité des matériaux bitumineux, qui augmente à basse température entraînant une diminution des contraintes/déformations et donc les dommages, et (ii) la fatigue des matériaux bitumineux (ε6) qui varie en fonction de la température.

RkJQdWJsaXNoZXIy MTIzMTM=