Projet AERICA (Agrégats d’Enrobés Recyclés Introduits dans les Chaussées Aéronautiques)

Rapport d’avance du projet AERICA (Agrégats d’Enrobés Recyclés Introduits dans les Chaussées Aéronautiques) v0p6 du 25/11/2024 RAP/DEP/OPE/xx-xxx 22 / 53 Les liants ayant servi à la construction de la planche expérimentale ont également été fournis, conformément aux précisions apportées dans le Tableau 9 ci-dessous. Tableau 9 : Récapitulatif des quantités de liants prélevés/fabriqués pour chaque laboratoire. Laboratoire Bitume 35/50 Bitume 50/70 Bitume 70/100 BBA R0 GB R0 BBA R30 GB R30 GB R50 Uni. Lyon 2 L 2 L 2 L 2 L 2 L Uni. Parme 2 L 2 L 2 L 2 L 2 L Uni. New Hampshire 2 L 2 L 2 L 2 L 2 L FAA - - - - - UGE 0,5 L 0,5 L 0,5 L 0,5 L 0,5 L 3.2.3.Réalisation d’essais de désenrobage séquencé Le désenrobage séquencé par solvant est une méthode d’étude de l’homogénéité du mélange entre le liant d’apport (neuf) et le liant des agrégats d’enrobés [12, 13]. En effet, les propriétés physico-chimiques du bitume vieilli sont différentes de celles du bitume neuf. Une bonne remobilisation du liant issu des agrégats d’enrobés est indispensable afin d’avoir un matériau dont les propriétés sont identiques en tout point. Depuis plusieurs années, les services du Ministère de la Transition Ecologique ont lancé des travaux en vue d’améliorer la connaissance des processus en jeu, et de faire évoluer les méthodes et protocoles d’étude, dans le cadre du Projet National MURE et du projet IMPROVMURE [1]. L’Université Gustave Eiffel est largement impliquée sur la thématique. Ainsi, la construction de la planche expérimentale du STAC constitue une opportunité de dupliquer les essais réalisés dans un contexte routier sur des matériaux aéronautiques. Il y a fort à espérer que les résultats de cette étude permettront non seulement d’alimenter la base de données, mais surtout d’acquérir du retour d’expérience sur la méthode en vue d’affiner les protocoles d’essais. L’essai de désenrobage séquencé consiste en le lavage du film de liant couche par couche par pulvérisation d’une petite quantité de solvant (cf. Figure 16) . Cette opération est répétée successivement jusqu’à dissolution complète du film de liant. Les lixiviats sont récupérés successivement et analysés par spectroscopie infrarouge en vue de déterminer les indices carbonyles (suivi de la fonction carbonyle qui résulte de l’oxydation thermique du liant), par intégration du pic lié à la fonction carbonyle (observé autour de 1 700 nm sur les spectres infrarouge, comme identifié en Figure 17) . En effet, il est désormais connu que les liants ont un indice carbonyle qui croit au fur et à mesure que le matériau vieillit. De plus, la pente de cet indice en fonction de l’avancement du désenrobage donne une indication sur le niveau d’oxydation du liant testé.

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